Guillaume Doussin, Promotion 2014, Canada

Reportage écrit en mars 2015 :

guillaumeInterview de Guillaume Doussin, Promotion 2014, en 1e année du Bachelor of Commerce (BCom), à McGill à Montréal.

Rencontre avec Guillaume Doussin, 18 ans, titulaire d’un Bac S OIB (mention Très Bien) obtenu en juin 2014. Il étudie aujourd’hui au Canada.

Il nous a très gentiment écrit ce témoignage :

« J’ai actuellement 15h de cours par semaine (5 cours de 3h/semaine chacun, le maximum pour la faculté de commerce) mais beaucoup d’élèves choisissent de n’en avoir que 12 (4 cours, le minimum pour être considéré comme étudiant à temps plein). Le nombre d’heures de cours dépend aussi de la faculté. Le Bachelor of Commerce est validé lorsqu’un élève a complété 120 crédits, dont 30 attribués automatiquement à chaque élève ayant passé le bac français. À raison de 3 crédits par cours et 5 cours par semestre, cela signifie que 3 ans sont nécessaires à l’obtention du diplôme. 12 de ces cours font partie du « core » (obligatoire pour tous les étudiants de la faculté), et touchent à tous les domaines du monde du business : comptabilité, finance, comportement organisationnel, marketing, économie. Ensuite, les élèves ont la liberté de choisir leur degré de spécialisation en choisissant un ou deux ‘majeur(s)’ (12 cours) dans un de ces domaines, et/ou une ou deux ‘concentration(s)’ (5 cours) avec le choix de prendre un ou deux ‘mineur(s)’ dans n’importe quelle faculté ! (6 cours) Par exemple, mon majeur est « General Management with concentration in Marketing » et je fais un mineur en Psychologie (Faculté des arts). La structure du programme est donc assez flexible, et s’il reste des crédits pour aller jusqu’à 90, on peut choisir n’importe quel cours (appelé « elective ») offert par l’université ! Par exemple, « The art of listening », un cours réputé pour être l’un des plus faciles à McGill…
Le nombre d’élèves par cours est variable, allant de 40 à 600 (oui ça fait beaucoup mais les profs ont des micros). La plupart du temps, les profs passent un PowerPoint dont on a accès par la suite sur internet, donc la prise de notes n’est pas toujours indispensable. Parfois (surtout pour les cours de 600 personnes), les cours sont enregistrés, donc on n’est même pas obligé d’y aller !
En faculté de commerce, le rythme de travail est beaucoup plus soutenu que dans certaines autres facultés. Cela inclut les lectures du livre pour se préparer au cours, des essais ponctuels, et surtout (la spécialité de la faculté) des projets de groupe dans presque toutes les matières. Ça peut sembler être beaucoup mais tout est planifié, donc on sait à l’avance quelle quantité de travail nous attend tout au long du semestre.
Un semestre se finit par des partiels pour la plupart des matières, mais combien sont réussis n’a pas vraiment d’importance pour passer en deuxième année : si un élève échoue un cours, il suffit qu’il le reprenne au semestre suivant.

Passer de Duby à McGill nécessite un petit temps d’adaptation : les températures sont légèrement plus rudes, la population étudiante est beaucoup plus diversifiée, le campus est gigantesque et beaucoup plus joli – et moins jaune, tout est plus cher (croyez-moi, vous imprimerez moins qu’au CDI et vous prendrez soin de vos manuels scolaires), mais dans l’ensemble, tout correspondait à mes attentes, et mon expérience à McGill ne m’a pas déçu.

Comme beaucoup d’étudiants internationaux en première année, je suis logé en résidence étudiante McGill. Ma résidence (New Residence Hall) a l’avantage d’être un ancien hôtel, donc ma chambre, que je partage avec un colocataire, n’est pas si mal, et les salles de bain sont individuelles – ce qui n’est pas le cas dans toutes les résidences. Les résidences sont beaucoup plus chères qu’un appartement hors campus (environ $1100/mois avec colocataire, ce qui revient à 770EUR) mais c’est un impératif si l’on veut s’intégrer facilement dès la première année : presque tous mes amis sont sur mon étage, et le fait de vivre ensemble 24h/24 crée des amitiés dès les premiers jours. Ça me rappelle l’ambiance de l’internat, sauf qu’il n’y a aucune règle (héhé).
Il y énormément de Français sur le campus, et beaucoup restent seulement entre Français (« The French clique »), ce qui est dommage quand on a l’opportunité de rencontrer des gens venant du monde entier. Parmi mes amis on trouve quelques Dubyiens bien sûr, mais aussi des Américains, Pakistanais, Canadiens, Indiens, Allemands, Taïwanais, Équatoriens, Bulgares, Zimbabwéens…
Les résidences sont réservées aux étudiants de première année, donc l’an prochain je compte me prendre un appartement avec 3 amis. Ce sera beaucoup moins cher !

Si tout se passe bien, je serai capable de rester pas plus de 3 ans à McGill, mais encore une fois, comme le BCom Program est assez flexible, j’ai aussi la possibilité de faire un semestre de plus, pour répartir le travail sur plus de semestres.
Après un Bachelor of Commerce, il est conseillé de travailler deux ou trois ans avant de demander des Graduate Schools, pour avoir plus d’expérience. Sinon, il est fortement encouragé de faire des stages à longue durée (payés bien sûr) pendant l’été, et ma faculté bénéficie de nombreux conseillers dont le rôle est de faciliter la recherche de stages ou d’emplois pour les étudiants. Je compte en profiter pour travailler au Canada, que ce soit pendant l’été ou après McGill – et essayer de limiter ma dette étudiante.

Si vous voulez en savoir plus sur quoi que ce soit concernant McGill, n’hésitez pas à me contacter par Facebook (Guillaume Doussin) ou par e-mail (guillaume.doussin@mail.mcgill.ca) « .

Encore un grand merci à Guillaume pour sa réactivité et sa gentillesse…